Éditions Encre Rouge. ISBN : 979-10-96004-15-7

Des ingénieurs décident d’avancer la date d’une expérience des plus délicates. On pourrait se demander si c’est par orgueil ou par ambition, peu importe, le compte à rebours est lancé. C’est l’apocalypse.
Explosion nucléaire sur une petite île paradisiaque, pas de survivant sauf : une maman et son enfant.
J’arrête ici la description de ce roman écrit par Sonia Nadeau en collaboration avec le réalisateur Gérard Cuq. Que pourrais-je vous raconter de plus ? C’est une histoire d’espoir, de patience. C’est la conviction portée par une mère, une certitude, celle de croire que toutes les aspirations sont permises. Espoir? C’est probablement le mot qui résumera le mieux cet ouvrage. Croire en l’inconcevable. Y croire parce que la vie ne peut s’éteindre, elle le sait, elle l’entend, elle se battra contre tous pour démontrer sa certitude, son pressentiment, ce qu’elle écoute avec son cœur de mère.
C’est également un roman qui nous mène en des contrées étranges. Et si c’était possible? Et si l’imagination de Sonia Nadeau nous racontait une forme de prédiction?
« L’enfant du Nuage » rédigé sur 396 pages est une belle aventure, une aventure bizarre, une aventure en forme de cinémascope.
Il fallait oser, il fallait perdre une partie de « sa réalité » pour se laisser porter au cœur des rêves les plus insensés. Science-fiction? Non, je ne crois pas, mais fiction certainement. Une parabole aux multiples ouvertures qui vous coupera le souffle par la puissance imaginative des auteurs. Ce n’est pas « 2001 l’Odyssée de l’espace », rien à voir, sauf peut-être le génie qui s’en dégage. Une écriture bien amenée, un sujet plein de rebondissements et la puissance de l’amour portée par une femme et son père qui, tour à tour, affronteront l’impossible de ce que notre esprit peut concevoir. Le monde survivra-t-il à ce déferlement? Peut-être, peut-être pas, mais s’il y parvient, il n’aura plus d’autres possibilités que de se remettre en question. Certes, le sujet frôle l’apocalypse, certes l’auteure place ses tripes pour rendre le récit crédible. N’oublions pas que Sonia Nadeau a déjà fait ses preuves en qualité de scénariste. C’est vraisemblablement la force de ces quatre mains, la vision cinématographique des sujets qu’elles abordent.
Une fiction onirique, un chemin bordé de questionnements, d’humanité, de symboles. Une forme de rêve qui porte à la réflexion.
Jamais de longueurs, mais de l’amour, de l’empathie, une l’écriture qui séduira les adultes et, pourquoi pas, les ados.
Ce n’est pas un roman ordinaire, attendez-vous à être surpris.
Happy-end? Je ne sais pas, qu’en dites-vous?
Philippe De Riemaecker